Dès l’instant où vous avez votre permis de conduire et votre véhicule, vous serez dans l’obligation de l’assurer.
À partir de là, vous allez faire connaissance avec le bonus malus ou appelé également coefficient de réduction-majoration, le CRM. De quoi s’agit-il ? En quoi consiste-t-il ? Comment le calculer ? Nous allons tout vous expliquer.
Qu’est-ce qu’un bonus-malus ?
C’est un système de calcul qui fait augmenter ou réduire votre prime d’assurance auto, en fonction de votre comportement avec votre véhicule. Pour faire simple, si vous n’enregistrez aucun accident en une année, l’assureur vous récompense avec un bonus, en revanche si vous êtes entièrement responsable ou partiellement responsable d’accidents, vous serez majoré par un malus. Un bonus fera diminuer votre prime d’assurance auto et à l’inverse, un malus augmentera le coût de votre assurance annuelle. Lorsqu’un assuré à un coefficient supérieur à 1, l’assureur parle alors de « conducteur malussé » pour les assurances auto.
Quelques exceptions
Tous les véhicules ne sont pas soumis à ce calcul, à savoir :
- les véhicules à 2 ou 3 roues jusqu’à 125 m3,
- les véhicules d’intérêt général,
- les véhicules de collection,
- les véhicules agricoles, pour le matériel forestier et les travaux publics.
Aussi, le malus ne sera pas déclenché en cas d’incidents indépendants de la volonté du conducteur, comme un incendie, le vol et le bris de glace.
Comment fonctionne le bonus-malus ?
Votre CRM se calcule sur une période d’une année avec un décalage de deux mois par rapport à la date d’anniversaire de votre contrat auto. Le principe du bonus-malus est simple : l’assureur récompense les bons conducteurs et pénalise les moins vigilants qui ont le plus de sinistres. Ceci va donc impacter à la hausse ou à la baisse le montant de la prime d’assurance. Cette inflexion intervient à chaque échéance annuelle, sur la base des accidents impliquant la responsabilité de l’assuré.
En plus de jauger la conduite des assurés conducteurs, cela rend l’automobiliste plus vigilant, plus prudent au volant. À savoir que le montant maximum du bonus auto ne peut dépasser 50 %. Le malus auto lui, ne peut excéder 350 %. Un malus auto expire après deux années sans accident responsable. On revient alors au coefficient de départ de 1. Cette règle est valable quel que soit le montant du malus.
Le coefficient et la responsabilité
Si vous êtes jeune conducteur et que vous assurez votre voiture pour la première fois, l’assureur va vous octroyer ce qu’on appelle un coefficient bonus malus (CRM). Celui-ci sera de 1, car c’est la première fois et la première année. Vous êtes vierge de tout bonus et malus pour le moment. En revanche, le bonus malus sera recalculé chaque échéance annuelle.
Comment calculer son bonus-malus ?
Pour un bon conducteur
Prenons l’exemple que durant votre première année, vous n’avez eu aucun accident. Vous aurez alors votre bonus malus ou coefficient de réduction majoration, égal à 1, (c’est-à-dire 100 %), réduit à 5 %. Il vous suffit de faire le calcul suivant : votre bonus malus de l’année dernière qu’on multiplie par 0,95 (100 – 5 divisé par 100) et vous obtiendrez votre nouveau bonus malus, et cela chaque année passée, sans aucun sinistre.
Pour un moins bon conducteur
Deux cas sont possibles dans cette configuration. En effet, il faudra déterminer si vous êtes totalement responsable ou partiellement responsable, car cela va changer votre coefficient qui sera calculé en fonction de votre part de responsabilité dans l’accident.
- Entièrement responsable du sinistre : l’assureur va imposer dans ce cas une majoration de 25 % de votre CRM. Vous devrez dans ce cas le multiplier par 1,25 de coefficient.
- Partiellement responsable : votre majoration sera de moitié, c’est-à-dire de 12,5 %, soit 1,125 de coefficient.
Il faut également savoir qu’une pénalité de ce genre s’appliquera à chaque sinistre responsable. Une seule exception, si un conducteur est responsable d’un accident, qui possède un coefficient de 0,50 pendant au moins 3 années, il ne perdra pas de bonus pour « fait exceptionnel ». Toutefois, il devra de nouveau attendre 3 années sans sinistre pour en bénéficier.
Assuré malussé
Avec un malus auto élevé et due au niveau de risque jugé trop élevé, une compagnie d’assurance peut résilier votre contrat. Cependant, même avec un malus maximum, il subsiste des contrats spécifiques offrant la même couverture qu’une assurance auto classique. Toutefois, la prime sera supérieure, mais cette majoration restera moins handicapante que si vous aviez un contrat classique avec un profil dit « à risque ». Le surcoût engendré serait bien pire.